Sara
Partie I


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Auteurs:   Aline et Sarah ¤Mulder¤

Date de création
:   Juillet-août 2001

Droits divers
:   Les personnages ne nous appartiennent pas (sauf Sara et Meg) ils sont la propriété de Michael Crichton, de la WB, d'Amblin et de la chaîne qui détient les droits de diffusion (enfin, tout le monde sait ça non ? :=).

Notes de miss Sarah ¤Mulder¤
:   Le personnage de Sara est né en été 1999 dans ma petite tête en visionnant l'épisode de la saison 1 intitulé Confidences aux urgences où Carter fait mention de sa soeur résidant en Suisse... Pour le reste, nous avons fait appel à notre imagination débordante et au talent de mademoiselle Aline (oui, si moi j'avais écrit quoi que ce soit, vous ne liriez jamais le résultat :=) et espérons que le résultat vous plaira... Ah et nous avons décidé de placer l'histoire au début de la saison 8, car nous voulions que Susan soit là :=D Donc petit récapitulatif pour ceux qui n'auraient pas suivi : Mark et Liz sont mariés et ont une petite fille, Ella. Abby et Luka sortent ensemble, mais c'est pas le top et Abby et devenue assez proche de Carter...
Si vous avez des commentaires, n'hésitez pas à les faire parvenir à Aline, elle se fera un plaisir de me les transmettre :=)

Personnages:   JC / SL / Sara

Fanfic tous publics

Le texte est la propriété des auteurs

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Janvier 1993
Chicago, IL, USA
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Par cette froide matinée d'hiver, les gens s'entassaient dans le hall d'attente de l'aéroport de Chicago. Des couples se séparaient, d'autres partaient en vacances de ski, des mères de familles tentaient de faire taire des jeunes enfants dans des poussettes tandis que les pères plaisantaient entre eux. Au milieu du vacarme qui régnait, une adolescente âgée d'environ seize ans suppliait sa grand-mère de ne pas la forcer à partir pour une destination trop lointaine.

" Tu n'as pas le droit de m'obliger à aller là-bas ! " s'exclama-t-elle, les yeux brillant de colère.

" Est-ce que tu crois que beaucoup de jeunes filles ont la chance de pouvoir aller étudier en France ? " répondit la vieille femme d'un ton tranchant.

" Mais je m'en fiche des autres ! Je ne veux pas y aller ! Quand est-ce que je vais revoir papa et maman ? Et John ? " Elle sentait les larmes perler à ses paupières mais se força é ne pas pleurer.

" Il y a le téléphone ! Et ils viendront te voir ! De toute manière, ce n'est que pour une année ! Tu es l'unique petite fille qu'il me reste et je veux le meilleur pour toi ! "

" Tous ça parce que tu n'as pas pu décider aussi de la vie des autres ! " lâcha-t-elle.

" De toute façon, tu n'as le choix ! "

Au même moment, les passagers du vol que la jeune fille devait prendre furent inviter à se présenter à la porte d'embarquement.

" Grand-mère, s'il te plait !!! " supplia encore la jeune fille, mais en vain. Une demi-heure plus tard, tandis que l'avion décollait, emmenant sa petite fille loin d'elle et de sa famille, la vieille femme ne put empêcher quelques regrets de gagner son cœur. Mais bien vite le bon sens reprit le dessus. C'est pour son bien, tenta-t-elle de se convaincre. Un jour elle me dira merci

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Août 2001
Genève, Suisse
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Un vent frais soufflait lorsque la jeune femme quitta son appartement, le cœur léger. Elle venait de réserver les billets d'avion, deux allers simples pour Chicago. Dans moins de deux mois, elle s'envolerait pour son pays natal où toute sa famille résidait toujours. Cela faisait huit ans qu'elle était partie, et même si ses parents lui avaient rendu visite quelques fois, mais la ville où elle avait passé les seize premières années de sa vie lui manquait énormément, depuis une année en particulier. Elle ne s'était jamais faite à la vie en France, et avait donc presque tout de suite décidé de s'installer en Suisse. Mais même si elle appréciait la vie dans ce pays, étonnamment tranquille et simple comparée à celle que l'on menait à Chicago, elle se réjouissait d'être de retour chez elle. Tandis qu'elle longeait le lac, elle songea avec émotion à tout ce qu'elle avait laissé derrière elle et qu'elle allait enfin retrouver : ses parents bien sûr, mais aussi son frère qu'elle n'avait pas revu depuis son départ. Assis sur le sol, un vieil homme demandait la charité et elle lui donna les quelques pièces qu'elle trouva au fond de sa poche. De toute façon, je n'en aurai bientôt plus besoin, pensa-t-elle avec un sourire. Elle ferma les yeux et respira l'air tiède de cette fin d'après-midi.

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Septembre 2001
Chicago, IL, USA
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Le téléphone sonna, tirant John Carter d'un sommeil agité. Il laissa le répondeur se déclencher et la voix du réceptionniste des urgences remplit la pièce, lui annonçant qu'il avait intérêt à ramener ses fesses illico s'il ne voulait pas être viré. Carter jeta un œil à son réveil pour constater qu'il avait déjà près d'une heure de retard et se leva en grommelant. Il prit une douche rapide, avala une tasse de café et sortit précipitamment de chez lui. Une vingtaine de minutes plus tard, il passait les portes des urgences, les cheveux en pétard et la chemise boutonnée de travers.

" Carter, tu as une allure superbe ce matin ! " remarqua Abby avec un sourire alors qu'il pénétrait dans la salle de repos.

" Je te remercie " bougonna-t-il.

" Dr Carter ! J'ai bien cru qu'on ne vous verrait pas de la journée ! " fit Kerry, sarcastique en entrant à son tour. " Je vous donne cinq minutes pour vous rendre présentable et ensuite vous irez en salle trois voir si le Dr Lewis n'a pas besoin d'un coup de main. "

" Génial, tout commence bien… " marmonna Carter tandis que le Dr Weaver ressortait, suivie d'Abby. Il se dirigea vers son casier, en sorti sa blouse qu'il enfila après avoir mis un peu d'ordre dans sa tenue et déposa son sac. Il soupira. Encore une nouvelle journée qui commençait. Il referma son vestiaire, quitta la salle et rejoignit le Dr Lewis qui était occupée avec une patiente. Elle n'était revenue à Chicago que depuis quelques semaines, mais ils étaient tout de suite redevenus aussi bons amis qu'avant son départ, peut-être même un peu plus.

" Il paraît que tu as besoin d'un coup de main ? " demanda-t-il en s'approchant.

" Ah, John… " Elle se retourna et lui sourit. " Oui, en rideau deux, un patient avec une luxation de l'épaule… personne n'était disponible pour m'aider. Je termine ici et j'arrive… " Elle se tourna vers la vieille femme dont elle s'occupait, vérifia encore sa tension avant de lui prescrire des médicaments et de quitter la pièce en compagnie de Carter.

" Alors, tu as passé un bon week-end ? " lui demanda-t-elle tandis qu'ils préparaient le matériel pour réduire la luxation du patient.

" Tu parles, j'ai été de garde samedi toute la journée et dimanche j'ai eu droit à une réunion familiale ! Et toi ? "

" C'était sympa, Chloe, Suzie et Joe sont venus passé quelques jours à Chicago, je suis allée faire du shopping avec Chloe et la petite. "

" La prochaine fois, pense à m'inviter " fit-il en riant. " Je crois que je préférerais encore ça aux vieilles histoires que mon grand-père nous ressort chaque fois qu'on le voit ! "

Susan eut un petit rire, puis s'adressa au patient. " Voilà, votre épaule est de nouveau en place Mr Simmons. La prochaine fois que vous déciderez de faire du cheval, essayer de rester assis… "

" Merci, docteur… " grommela l'homme tandis que Susan et Carter s'éloignaient. Au même moment, le biper de la jeune femme retentit.

" On m'appelle en radiologie, on se voit plus tard John ! "

Carter lui fit un petit signe de la main tandis qu'elle se dirigeait vers l'ascenseur.

***

" Tu ne peux pas revenir comme ça ! "

Mrs Carter jeta un œil par la fenêtre pour constater que la nuit s'était installée et que son petit-fils devait déjà être rentré. Il valait mieux qu'elle mette fin à cette conversation téléphonique le plus vite possible.

" Tu ne peux pas, c'est tout ! " fit-elle sèchement à la personne qui se trouvait à l'autre bout du fil. " Comment ça tu t'en fiches ? Ah mais pourquoi faut-il que tu sois aussi têtue ! Non tu ne fais pas ce que tu veux ! De toute manière tu as toujours été une enfant gâtée ! Ecoute, tu n'as qu'à rappeler demain, il est très tard ici et je n'ai pas envie de continuer cette conversation… Très bien, dans ce cas c'est moi qui appellerai ! Donne-moi juste un numéro où te joindre ! C'est ça, à demain… "

Elle raccrocha le combiné et remarqua que sa main tremblait, sans doute sous l'effet de la colère. Ces enfants ! pensa-t-elle avec un soupir.

" Des ennuis, Grand-mère ? " demanda John en passant la tête par la porte de la pièce dans laquelle elle se trouvait.

" Non, tout va bien. "

" Ca n'en a pas l'air… "

La vieille dame poussa un nouveau soupir et Carter comprit qu'il valait mieux ne pas insister. Il y avait beaucoup de choses que sa grand-mère ne lui disait pas, et en fin de compte c'était peut-être mieux ainsi.

" Est-ce que tu as passé une bonne journée ? " demanda-t-elle en sortant de la pièce.

" Oui c'est allé. "

" Bien. Je vais me coucher. Bonne nuit, John. "

" Bonne nuit, Grand-mère. "

Il tourna les talons et regagna sa chambre. Mrs Carter le regarda quelques minutes avant de regagner la sienne. Je devrais peut-être le prévenir, pensa-t-elle. Il risque d'avoir une sacrée surprise

***

A suivre...


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